Eglise


L’église est "orientée", donc tournée vers l’Orient, en direction du soleil levant (Symbolique de «Résurrection du Christ», «Dieu est lumière», …)

Elle date probablement du 12ème siècle. Les Maîtres d’œuvre et d’ouvrage restent inconnus. Une partie du chevet subsiste avec ses modillons dont une fleur de lys.

• 15ème ou 16ème siècle : transformation de la nef et peut-être du bas-côté nord (voûtes d’ogives à clefs de voûtes). Ajout de la chapelle sud-est. Présence d’un accès au clocher à partir de cette chapelle, mais la porte en accolade est aujourd’hui murée, date certainement de cette époque. Escalier à vis dans l'œuvre.

• Entre le 16ème siècle et le début du 19ème siècle : surélévation de l’édifice. La condamnation de la porte est sûrement contemporaine. Un accès extérieur indépendant a été aménagé. La hauteur primitive de l’édifice est indiquée par la corniche sur modillons sculptés au-dessus de l'archivolte des fenêtres romanes. Système défensif : chemin de ronde, crénelage, arbalétrières.

• On trouve en façade un linteau marqué 1746.

• 1756 - Demande de rétablissement de l’église et du presbytère, tombés en ruines pour vétusté ou détruits par un incendie. Le curé demande la "réparation du presbytère qui menace ruine depuis longtemps malgré plusieurs réparations faites à ses frais". Les réparations sur le presbytère et la nef de l’église sont exécutés cette année-là et sont supportés pour une partie par les habitants.

• 1781 - Projet de restauration du clocher en mauvais état. Partie nord : inscription de la date 1782.

• 1800 - Besoin urgent de restauration de l’édifice.

• 1848 - Construction de la chapelle latérale sud-ouest. Financement par de généreux donateurs. (Eglise de 330 places pour 600 habitants)

• 1850 - Devis pour la construction de deux murs et d’une cage attenants au clocher en vue d'installer une horloge.

• 1879 - Percement d’une porte pour faciliter la procession mensuelle (sous l’actuelle statue de Sainte Agathe).

• 1923 - Devis établi par l’architecte Perry pour effectuer des réparations sur le clocher et la toiture.

• 1988 - Restauration de deux vitraux.

 

 Eglise         Eglise


Description

• Plan allongé avec deux vaisseaux et deux travées.

• Voûtes d’arrêtes pour le bas côté et la chapelle sud-ouest (17ème), voûtes d’ogives pour la nef et la chapelle sud-est, cul-de-four pour l’abside. Il existe quatre voûtes longitudinales en plein cintre de tailles inégales. Les voûtes retombent sur des piles flanquées de colonnes adossées avec chapiteaux gothiques à feuillages. Des arcs doubleaux marquent la séparation des travées.

• Tribune avec escalier d’accès tournant en pierre.

• Deux niveaux de surélévation au dessus de la deuxième travée de la nef et de l’abside et clocher au dessus de la première travée de la nef.

• Façade en arkose, moellon, enduit.

• Toit en pavillon (clocher), appentis (bas côtés, chapelles, étage), toit à longs pans et croupe polygonale. Couverture en tuile creuse et ardoise pour le clocher.

• Petites fenêtres (meurtrières ?), oculi, baies géminées sur le clocher, fenêtres en tiers points.

• Les vitraux ont été réalisés au 19ème siècle par le maître verrier clermontois Antoine Champrobert (1834-1902, actif de 1862 à 1902) : Saint Etienne (ancien titulaire de l’église) daté 1878, Saint Joseph (1878, il ne subsiste que le panneau inférieur), Sainte Agathe (1881).

• Porte occidentale en chêne en tiers points datée du 19ème siècle avec énorme verrou (15ème siècle).

• La chapelle sud-est possède une niche de type flamboyant surmontée d’un arc en accolade. Des peintures du 19ème siècle l’ornent : un Calvaire (mur ouest) et une Vierge de pitié (mur sud). Une frise de rosaces néo-gothiques les surplombe. La technique utilisée est la détrempe, les rouges ont presque disparu, le peintre est inconnu.

• L’abside possédait trois ouvertures en plein cintre, deux ont été bouchées et la troisième élargie.

• Bénitier du 17ème siècle en andésite décoré de godrons et de cannelures. Transformé en fond baptismaux au 19ème par ajout d’un encadrement de bois et percement d’une niche aux saintes huiles dans le mur, au dessus de la cuve.

• Bénitier du 19ème siècle en andésite, autrefois adossé puis isolé du mur. On voit encore les traces de fixation au revers du pied.

• Statue de Sainte Agathe (demi-nature) datant du 18ème (d’après le style) ou 19ème, en bois polychrome, dorure à la feuille, doré repeint.

• Statue de Saint Laurent (demi-nature) datant du 19ème siècle, en bois polychrome, doré repeint.

• Groupe sculpté sur l’éducation de la Vierge, en bois, datant du 19ème siècle, polychrome, dorure à la feuille.

• Statue de Saint Verny, en bois, sculpté par Martin fils en 1891 à Clermont Ferrand, polychrome, représenté avec des habits traditionnels (jaquette, haut-de-chausses, jarretières, guêtres, souliers de cuir et feutre noir ; ses attributs : un échalas, des grappes de raisin, une serpette et un tonnelet de vin.)

• Inscription à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historique par arrêté du 4 décembre 1968.

 

Saints Titulaires

Saint Laurent, né vers 210 ou 220 à Huesca, en Aragon, Espagne. Diacre et garde du trésor de l’Eglise, il devait distribuer l’argent aux pauvres. Le préfet de Rome, cupide, lui réclama de l’argent pour son armée. Face à cette demande, Saint-Laurent répondit que l’Eglise avait beaucoup de trésors et qu’il pouvait lui montrer : il fit alors réunir les orphelins devant lui. Furieux, le préfet le fit fouetter puis attacher à un gril où il mourût, ses chairs consumées à petit feu.

Sainte Agathe, née au IIIème siècle après J-C à Catane en Sicile. Très belle, elle avait consacré sa virginité à Dieu. Quintien, proconsul de Sicile, voulut l’épouser. Elle refusa ses avances. Aphrodisie, chargée par l’homme épris de la faire changer d’avis, échoua. Agathe fut alors jetée en prison puis torturée (on lui arracha les seins avec des tenailles mais elle fut guérie par Pierre). D’autres tortures l'amenèrent à la mort, ce qui occasionna un très fort tremblement de terre. Ses attributs correspondent à un plateau sur lequel sont posés ses seins, des tenailles et parfois un édifice en flamme.

                                                                    Sources : Patrick Massiasse  / Base de données Mérimée, Palissy Mémoire Séverine Pissavin  / Mémoire Gaëlle Rouzeau

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